J-6 avant le départ : le stress monte.

Il y a presque un an que je prenais la décision de partir en Australie. Je me souviens du moment exact : j’étais en train de prendre une douche, « Dog days are over » passait à la radio, et d’un coup, tout était clair.

J’aime autant vous dire qu’à 6 jours du départ, tout est vachement moins clair!

Voici maintenant les réponses aux questions que l’on me pose le plus quand je parle de ce projet.

Mais pourquoi tu fais ça?

Cette idée de partir au bout du monde, je la trainais déjà depuis un moment. Très exactement depuis le jour de l’élection de Trump. J’avais déjà fait un article sur pourquoi j’avais pris cette décision (voir l’article ici), donc je ne vais pas m’attarder ici sur ça.

Je suis revenue en France en Novembre, pour m’éviter de payer un loyer en Angleterre et pour profiter de ma famille avant de partir en voyage. J’ai l’impression d’avoir pas mal procrastiné pendant ces deux mois… Je n’ai aucun itinéraire de fixe, une idée assez floue de ce que je vais faire en Australie et je pars lundi prochain pour Bangkok et je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais visiter !

J’essaye de faire croire que c’est parce que je veux me laisser porter par l’imprévu. En vrai, c’est juste que je suis une fainéasse (et que j’aime pas lire les guides de voyage).

Mais comment tu fais ça ?

Quand je parle de mon voyage qui devrait durer plus d’un an, le truc auquel tout le monde pense immédiatement c’est : elle doit être pétée de thunes. Mauvaise nouvelle pour moi, c’est absolument faux. En fait j’avais quelques sous de côté de quand j’avais un travail (aaaah, ce moment improbable où j’ai failli avoir ma place dans la société…!). J’ai aussi beaucoup travaillé en Angleterre, et ma quasi absence de relation sociale a beaucoup aidé pour ne pas dépenser de l’argent.

De plus je suis rentrée depuis quelques temps dans une phase consumérisme  assez intense après avoir vu le documentaire The True Cost. Les vêtements étaient un des trucs que j’achetais de façon un peu compulsive, surtout quand je ne me sentais pas bien, et ce film m’a complètement guérie! Maintenant à chaque fois que je vois une fringue, je me demande avant de l’acheter si je vais réellement le mettre suffisamment pour justifier l’esclavage moderne et la pollution monstrueuse que ça induit. Résultat, la dernière fois que j’ai acheté un habit neuf c’était en juin.

Ces derniers mois, j’ai donc vraiment compté chaque centime et essayé de mettre tout ce que je pouvais de côté. Ce qu’il me reste aujourd’hui après toutes les dépenses auxquelles je n’ai pas pu éviter (vaccin, valise, assurance voyage, etc.) devrait me suffire pour les premiers mois. L’idée c’est que dès que je pose le pied en Australie je commencerai à chercher du travail pour refaire un peu mes finances.

Mais avec qui tu pars?

Avec Jean-Luc. Jean-Luc est grand, Jean-Luc est fort, Jean-Luc à des roulettes et Jean-Luc a aussi des bretelles. Jean-Luc, c’est ma valise, et comme je pars toute seule, je me suis dit qu’un nom de moustachu lui irait bien pour me tenir compagnie.

J’ai mis beaucoup de temps à faire le choix de ma valise : ayant de gros problèmes de dos, je ne IMG_1217pouvais pas partir avec un sac de rando comme le fond les vrais backpackers qui ont la classe. Moi c’est plutôt « Mamie part en voyage ». Mon problème c’est que je ne voulais pas non plus rester coincé en ville parce que mes roulettes ne supportent pas la boue de la campagne. Heureusement, la technologie est venue à la rescousse, grâce aux valises à roulettes qui se transforment en sac-à-dos si besoin. Après plusieurs essaies, j’ai opté pour le Helion 60 de chez Deuter. Jean-Luc donc. Il est possible que je lui fabrique une moustache un jour d’ennui.

Aujourd’hui, ma valise est presque prête, même si je trouve ça extrêmement louche que tout tienne sans problème et qu’elle fait même moins de 15 kg… !

Mais tu n’as pas peur de partir toute seule?

Si.

Mais alors pourquoi tu pars toute seule?

Parce que je n’ai pas le choix. Et parce que j’ai envie.

J’ai besoin de repousser mes limites, et partir au bout du monde toute seule, c’est un moyen comme un autre. J’aurais pu faire du saut en parachute, mais non.

Donc voila, lundi prochain, à 9h du soir, je serai dans l’avion direction Bangkok. J’y passerai les deux premières semaine chez mon cousin, puis direction la Nouvelle-Zélande, le 24 janvier. Je passe deux mois et demi là-bas avant de reprendre l’avion pour l’Australie.

Je vais essayer de mettre régulièrement des articles ici, même si l’accès à internet va sans doute être assez fluctuant… J’ai aussi fait une page facebook si vous voulez me suivre là-dessus !

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