Comme je le disais dans l’article précédent, je me suis fait une entorse à Wellington, en allant voir les feux d’artifices pour le nouvel an chinois. J’ai dû rester quelques jours de plus que prévu à Wellington, et quand j’ai pu poser le pied par terre, j’ai repris ma valise et on a traversé le détroit de Cook jusqu’à Picton. J’y suis restée 2 jours, à faire des tours dans la petite ville, à boire des cafés et à me sentir misérable d’être si prêt de la Queen Charlotte track (une superbe randonnée sur des îles avec des bateaux taxis entre les différentes parties) sans pouvoir la faire. Du coup je me suis dit que j’allais aller à Nelson, parce qu’au moins là bas c’est plat. Je ne pouvais toujours pas marcher, c’était presque encore pire parce que cette fois j’étais tout proche du Abel Tasman Park, mais au moins mon auberge était sympa, j’ai rencontré du monde, et il y avait une piscine. Quand on est coincé comme ça, avoir un endroit où tremper, c’est important. J’y suis restée presque une semaine, le temps que ma cheville commence à aller mieux, puis j’ai repris le bus (yeaah…) jusqu’au Fox glacier.
Une bagatelle de 8h de bus, sans café pendant les 5 premières heures. Heureusement que Marcel, le chauffeur belge, était super sympa et qu’il nous a appris plein de trucs durant cet interminable trajet, comme la vitesse maximale des Sand flies, ces saloperies de mouches des sables qui piquent et qui font horriblement mal (4km/h); une explication sur les conditions météorologiques plus que pluvieuses de la côte ouest (il n’y a pas de terre à part la Tasmanie d’ici jusqu’à l’Argentine); ainsi que la distance entre Haast, la ville la plus isolée du pays, du premier hôpital (4h en voiture). On s’est aussi rapidement arrêté pour voir les Pancakes Rocks.
Nous avons fini par arriver à Fox Glacier, que je n’ai pas pu voir parce que la route a été emportée par le 2ème cyclone. J’aurais apprécié qu’on me prévienne avant que je fasse une heure de marche sous la pluie pour trouver une route fermée, mais bon… J’ai quand même fait une petite marche dans la forêt de nuit toute lumière éteinte pour voir les vers luisants , c’était une expérience étrange mais très chouette.
Je suis donc repartie des montagnes et de la région des glaciers sans en avoir vu un seul, et j’étais un peu verte. Heureusement, j’ai pu me rattraper à Wanaka ! J’ai dû prendre un bus taxi pour y aller, mais ça valait le prix. Il faut environ 1h pour aller jusqu’à l’entrée du chemin de rando, dont facilement la moitié sur des routes en gravier avec des rivières qui traversent et font des grosses mares, les vaches, les moutons et les cerfs en liberté au milieu de tout ça. À éviter en voiture de ville donc. La rando n’est pas très longue, un peu moins de 2h pour arriver au glacier, mais ça grimpe sec! Mais comme d’habitude, ça vaut le coup!
Le glacier est gigantesque, il brille de mille feux, et juste à côté une énorme cascade complète le paysage. C’est magnifique, absolument sauvage, et vierge de toute présence humaine à part les pauvres touristes essoufflés qui arrivent de temps en temps. N’ayant pas fait Franz Josef je ne peux pas comparer, mais d’après les retours que j’en ai eu, je suis contente d’avoir fait cette randonnée là !
Je suis restée presque une semaine à Wanaka parce que j’ai eu un coup de coeur pour cette ville, et surtout parce qu’il était impossible d’aller ailleurs : mon plan d’aller à Queenstown et Te Anau pour aller voir les Milford Sound est tombé à l’eau pour des raisons d’organisation très énervante. Toutes les auberges de jeunesses étaient pleine à craquer, pas moyen de trouver un endroit où dormir! Après quelques jours où j’ai passé en moyenne 4h par jour à téléphoner à des auberges et à faire des recherches sur mon ordinateur, j’ai décidé que ça ne valait pas la peine de perdre mon temps. En plus il commençait à faire vraiment froid et je suis partie avec un seul pull… J’ai donc décidé de repartir au Nord, pour me laisser le temps de visiter tranquillement l’île du Nord avant l’Australie, et je reviendrai finir l’île du Sud avec une voiture et des réservations prise à l’avance dans quelques mois.
Je suis passée rapidement par le Mont Cook, la montagne la plus haute de Nouvelle-Zélande. Pas de photo malheureusement, puisqu’il était plongé dans un brouillard impénétrable… J’ai donc continué ma route jusqu’à Christchurch. Cette ville a été dévastée par un tremblement de terre en 2011 et les marques sont toujours bien visibles partout dans la ville.
J’ai juste passé une journée à Kaikoura, petite ville balnéaire où tous les touristes vont pour voir des dauphins, des phoques et parfois des baleines ou des orques. Personnellement je me suis contentée des phoques puisque j’avais déjà réservé un bateau pour aller voir des dauphins à Picton.
Encore quelques heures de bus et me voila revenue à Picton, où j’ai pu faire les 2 choses que j’avais manqué à l’aller à cause de ma cheville : la croisière pour voir des dauphins et la Queen Charlotte Track!
Je n’ai fait que la première étape de la Queen Charlotte Track car je n’avais pas le temps ni le matériel pour la faire en entier, mais c’était vraiment chouette. 15 km que je n’ai pas vu passé ! Le bateau taxi m’a déposé au point de départ vers 11h et j’avais englouti la route (et mon sandwich) avant 14h.
La partie la plus dure est au début, la montée pour arriver à cette vue, mais ça en valait la peine ! Je suis rentrée à l’auberge complètement vannée mais contente de moi, et le lendemain, je reprenais le ferry pour retourner sur l’île du Nord, à Wellington.