L’île du Nord : des volcans, des volcans, des volcans, et puis des lacs aussi

Me voilà donc ressortie des caves de vers luisants et je roule direction Rotorua, à environ 1h30 de route de Waitomo

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Rotorua, la ville des amateurs d’œufs pourris

Littéralement. Ça pue l’œuf pourri dans toute la ville, ou plutôt le souffre et ce pour une bonne raison : c’est encore une ville construite sur un plateau volcanique est celui-ci toujours bien actif. Toute la ville est construite autour de l’activité thermique. Ça bouillonne, ça glougloute, ça envoie des jets de vapeurs à tous vents. D’ailleurs, le mont Tarawera, l’un des volcans, est entré en éruption pour la dernière fois en 1886 et a détruit la ville thermale de l’époque, causant la mort de 120 personnes. Mais l’activité touristique est trop lucrative, donc la ville a été reconstruite à seulement quelques kilomètres de l’ancienne. J’aime autant vous dire que quand le chauffeur de bus vous apprend ça en arrivant dans la ville, ça donne une vague envie de se barrer rapidement !

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On peut toujours visiter les ruines de l’ancienne ville, ce que je n’ai pas fait car il pleuvait des cordes. Je me suis dis que c’était une meilleure idée de faire une marche en forêt (et comme vous vous en doutez, échec lamentable, je suis rentrée trempée jusqu’aux os). Cependant la marche était vraiment sympa, j’étais toute seule dans une forêt primaire, sous la pluie et ça donnait vraiment l’impression d’avoir trébuché sur une faille d’espace temps, d’être revenue au temps des dinosaures et que l’un d’eux allait sortir des fourrés. Aucune attaque de dinosaure à déclarer heureusement, par contre les moustiques sont d’une agressivité jamais vue auparavant !

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J’ai aussi pu voir sous une pluie battante le lac Kuiarau, où l’activité thermale est telle qu’il est en permanente ébullition. Une légende Maori raconte qu’il y a longtemps, le lac était froid et qu’une jeune fille du nom de Kuiarau d’une grande beauté aimait s’y baigner. Un taniwha, une créature mythologique qui peut avoir la forme d’un requin ou d’un lézard selon la tribu, en tomba amoureux, et l’entraîna par le pied dans sa caverne sous l’eau où, forcément, elle se noya. Les dieux très en colère firent bouillir le lac pour tuer le taniwha et depuis ce jour, le lac est connu sous le nom de Kuiarau.

D’après une autre légende, beaucoup plus récente celle-ci, le lac de Rotorua est très beau. J’aurai du mal à vous en dire plus, parce que malgré ma marche sur le bord du lac, tout ce que j’en ai vu c’était du brouillard. C’est un peu le souci de la Nouvelle Zélande : c’est vert pour une raison!

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Mais bon, comme le temps était mauvais et que j’avais froid, je me suis offert une petit folie qui n’était pas au programme: les bains polynésiens. Pas la moindre idée de pourquoi ils ont appelé ça polynésiens d’ailleurs… Ce sont des sources d’eau chaude naturelle qui sont tellement concentrées en minéraux divers qu’elles en ont des couleurs (et des odeurs) bizarres. J’ai pu faire quelques longueurs dans une eau verte fluo, puis tremper pendant un long moment dans un bain à 40 degrés avec « vue » sur le lac, cette eau là ayant la couleur d’une vieille eau de lessive. Pas très engageant, mais tellement relaxant.

Rotorua, il faut avouer, c’est chouette, mais par contre sans voiture c’est quasiment impossible de voir les choses intéressantes. L’attraction principale est le Wai-o-tapu, à environ 25 minutes en voiture de la ville. Sauf que c’est payant (cher), et qu’il font payer le transport en bus le double. Résultat, c’était largement au-dessus de mes moyens.

Autre truc bizarre pour les français et même les européens en règle générale : devoir payer pour voir des ressources naturelles. Vous imaginez si on privatisait une partie de la forêt derrière chez vous, on met des barrières tout autour et on fait payer 45 dollars pour entrer et 60 pour prendre le bus. Vous voila en Nouvelle-Zélande. Tout est payant, tout est conçu pour tirer un maximum de profits du tourisme, et du coup même faire des randonnées coûtent cher. Alors autant je comprends qu’on fasse payer l’entrée d’un parc de conservation, où il y a un travail effectué derrière pour protéger les espèces menacées, autant payer 60 dollars pour une navette en bus de 20 minutes… j’ai plus de mal.

Donc je n’ai pas vu Wai-O-tapu, je regrette un peu, mais quand on fait un voyage avec aussi peu d’argent en poche, il faut prendre des décisions drastiques.

Great Lake Taupo et les Huka falls

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Quelques kilomètres au sud de Rotorua se trouve  le lac Taupo. Pardon, The Great Lake Taupo. Parce que c’est pas n’importe quel lac quoi! C’est le plus grand de Nouvelle-Zélande et effectivement c’est… grand. Au lac Taupo, en plus de toutes les activités classiques des lacs (voile, parachute, jet-sky, etc etc), il y a 2 choses à voir : les Huka Falls et le maoris Carving.

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Les huka falls

Elles sont situées à environ 1h30 de marche trèèès lente du centre ville. Très lente parce que je me suis arrêtée environ tous les 10 mètres pour regarder une plante, prendre une photo de la vue, mettre mes pieds dans l’eau et autre activités qui ralentissent vachement. J’ai eu ouï dire de personnes qui font la marche en 50 minutes, ce sont certainement des touristes bien plus efficaces que moi. Je m’en fous, j’ai plein de photos d’arbres bizarres.

Les Huka falls ce sont les premières eaux bleues électriques que vous verrez sur le chemin du sud en Nouvelle-Zélande.

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La couleur vient du brassage de milliers de tonnes d’eau à la seconde qui produisent plein de petites bulles qui réflechissent la lumière bleue et donnent à l’eau cette couleur si particulière.

Les maoris rock carving

Alors moi, comme toutes les autres personnes présentent sur le bateau, pensions que ces énormes sculptures dans la roche avaient 200 ou 300 ans, mais pas du tout! Elles ont été réalisées il y a une quarantaine d’années. Cela n’enlève rien à la beauté du lieu, qui n’est accessible qu’en bateau (ou en kayak si vous avez envie d’avoir des courbatures aux bras pendant les 3 semaines suivantes). Il a fallu 4 étés aux 4 artistes pour terminer les sculptures, et chaque détail à une signification particulière. C’est la grand-mère de Matahi Whakataka-Brightwell, l’artiste à l’origine du projet, qui lui a dit qu’il devait faire un portrait de leur ancêtre Ngatoro-i-rangi.

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Voila pour l’île du Nord. Je ne vous parlerai pas de Wellington cette fois-ci, car à part une entorse à la cheville qui m’a empêchée de marcher pendant 3 bonnes semaines, je n’y ai pas fait grand chose. Pour la même raison je vais aussi sauter Picton, Nelson et même les glaciers Franz Joseph et Fox (où en plus il pleuvait…) pour arriver directement à Wanaka. Je ferai juste un petit post avec quelques photos de ces 2 semaines, mais comme je n’ai rien pu visiter, je vais vous épargnez les détails.

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